Quand un bas de mur jaunit, que la peinture cloque et que lâair prend une odeur de cave, câest souvent le signe dâun problĂšme discret mais puissant : les remontĂ©es capillaires. En 2026, avec des exigences renforcĂ©es autour du DPE, des critĂšres de dĂ©cence et des normes construction 2026, ignorer lâhumidification des murs derriĂšre des plaques de plĂątre nâest plus une option. Ce phĂ©nomĂšne abĂźme les matĂ©riaux, dĂ©grade la qualitĂ© de lâair et impacte la valeur dâun bien. La bonne nouvelle ? Il existe des solutions claires et efficaces, Ă condition de traiter la cause avant lâesthĂ©tique et de sâappuyer sur des techniques Ă©prouvĂ©es.
LâidĂ©e directrice est simple : comprendre, diagnostiquer, traiter Ă la source, puis refaire les parois avec des systĂšmes conçus pour durer. Au programme : traitement de lâhumiditĂ© par injection ou drainage, stratĂ©gie dâisolation contre lâhumiditĂ©, et gestes de prĂ©vention des moisissures qui changent le confort au quotidien. Dans cette perspective, les dĂ©cisions sâenchaĂźnent naturellement et tâĂ©vitent de refaire deux fois le chantier. Tu trouveras ici des repĂšres concrets, des exemples rĂ©alistes et des checklists pour agir sereinement, que tu rĂ©nove une maison ancienne ou que tu sĂ©curises une future transaction.
| Peu de temps ? Voici lâessentiel : |
|---|
| â Traite lâeau Ă la source avant toute peinture ou nouveaux doublages đ§° |
| â Combine diagnostic + solutions durables (injection, drainage, VMC) đ§ |
| â Choisis des matĂ©riaux adaptĂ©s (placo hydro, isolants imputrescibles) đ© |
| â Surveille DPE, dĂ©cence et valeur patrimoniale en 2026 đ |
Remontées capillaires et plaques de plùtre : comprendre le phénomÚne pour agir intelligemment en 2026
Pour agir juste, il faut visualiser ce qui se passe dans le mur. Les remontĂ©es capillaires sont la migration de lâeau contenue dans le sol Ă travers des matĂ©riaux poreux (brique, pierre, parpaing). Sans coupure de capillaritĂ©, lâeau grimpe lentement, parfois jusquâĂ 1 mĂštre. Sur un mur nu, on lit cette histoire comme un livre ouvert : aurĂ©oles, salpĂȘtre, enduit qui sâeffrite. DerriĂšre des plaques de plĂątre, le rĂ©cit est cachĂ©. Les dĂ©gĂąts apparaissent plus tard : cloques, taches au bas des cloisons, odeurs persistantes.
LĂ oĂč un simple enduit respirant aurait Ă©vacuĂ© une partie de la vapeur, une contre-cloison collĂ©e peut piĂ©ger lâhumiditĂ©. Le volume entre mur et placo devient une Ă©tuve miniaturisĂ©e. RĂ©sultat : humidification des murs, isolant qui pourrit sâil nâest pas adaptĂ©, et fragilisation mĂ©canique du parement. Dans un contexte de normes construction 2026 plus strictes, cette configuration nâest plus tolĂ©rable Ă long terme, surtout si elle pĂšse sur la performance Ă©nergĂ©tique et la salubritĂ©.
Pourquoi le placo souffre autant de lâhumiditĂ©
Le plĂątre est sensible Ă lâeau. Quand la base dâun mur reste humide, la plaque absorbe, gonfle, puis perd sa rigiditĂ©. Si lâisolant est organique, il devient un support parfait pour les champignons. Enfin, lâair confinĂ© derriĂšre la cloison se refroidit, la vapeur condense et aggrave le cycle. Le placo nâest pas le problĂšme, câest la mĂ©thode de pose et lâabsence de traitement Ă la source.
- đ§ïž Cause principale : capillaritĂ© + mur poreux + absence de barriĂšre.
- 𧱠Facteurs aggravants : placo collé, enduits ciment étanches, plinthes scellées.
- đš Effet domino : condensation interne, moisissures, odeurs tenaces.
- đ§Ș Indice clĂ© : ligne dâhumiditĂ© horizontale Ă 50â80 cm du sol.
- đ RĂ©flexe utile : observer autant lâextĂ©rieur du bĂątiment que lâintĂ©rieur.
| Cause dâhumiditĂ© đ§ | Impact sur le placo đ§± | Indice Ă repĂ©rer đ |
|---|---|---|
| RemontĂ©es capillaires | Bas de cloison gondolĂ©, taches rĂ©currentes | Ligne humide Ă mi-jambe âïž |
| Condensation intĂ©rieure | Moisissures en partie haute | BuĂ©e frĂ©quente sur vitres đ§ |
| Infiltration dâeau latĂ©rale | Tache localisĂ©e aprĂšs pluie | CrĂ©pi fissurĂ©, pied de mur enterrĂ© đ§ïž |
| Fuite de rĂ©seau | Zone trĂšs humide circonscrite | HumiditĂ© mĂȘme par temps sec đ° |
Conclusion pratique de cette partie : tant que lâeau remonte, le placo perdra la bataille. La prioritĂ© est de restaurer la sĂ©cheresse des parois par un traitement structurel, puis seulement de parler finitions.

Signes dâalerte sur le placo : reconnaĂźtre et tester sans se tromper
Le plus difficile est souvent de diffĂ©rencier capillaritĂ©, infiltration dâeau et condensation. Une astuce simple consiste Ă identifier la zone : bas du mur (capillaritĂ© probable), partie haute ou angles (condensation), taches ponctuelles aprĂšs pluie (infiltration). Une histoire courante illustre la progression : un couple repĂšre quelques cloques dans lâentrĂ©e, laisse passer un hiver, puis dĂ©couvre des moisissures derriĂšre un meuble. Le doublage Ă©tait collĂ© sur un mur porteur humide. Classique⊠mais Ă©vitable.
Indices visuels et olfactifs Ă ne pas ignorer
- 𫧠Taches brunes au bas des murs qui reviennent malgré la peinture.
- đ Moisissures noires ou vertes derriĂšre les meubles et au pied des cloisons.
- đ§Ș DĂ©pĂŽts blancs (salpĂȘtre) au-dessus de la plinthe.
- đ Placo qui âsonne mouâ, dĂ©formations, surface gondolĂ©e.
- đ Odeur de renfermĂ© persistante, surtout aprĂšs fermeture de la piĂšce.
Bonnes pratiques de mesure en 2026
Les mesures rapides donnent un premier éclairage, mais ne remplacent pas un diagnostic. Combine :
- đ HygromĂ©trie ambiante (viser 40â60 % en usage courant).
- đ Mesures dans les matĂ©riaux (pointe/onde) Ă plusieurs hauteurs.
- đĄïž Thermographie pour repĂ©rer zones froides et ponts thermiques.
- đ§ Inspection extĂ©rieure (gouttiĂšres, seuils, pied de mur, terrain).
| Signal sur le placo â ïž | ProbabilitĂ© capillaritĂ© đ | Premier rĂ©flexe đ ïž |
|---|---|---|
| Taches en bas de mur uniquement | Forte â | ContrĂŽler lâextĂ©rieur + pied de mur |
| Moisissures haut de cloison | Moyenne Ă faible âïž | VĂ©rifier ventilation/condensation |
| SalpĂȘtre + peinture qui cloque | TrĂšs forte đš | Mesurer lâhumiditĂ© du support |
| Odeur dâhumiditĂ© sans tache | Variable đ | Ouvrir plinthe/meuble, inspecter |
Un diagnostic global du logement aide Ă clarifier la prioritĂ© des actions. Câest ce qui permet dâĂ©viter les âfausses bonnes idĂ©esâ, comme repeindre sans avoir rĂ©solu la source dâeau. Prochaine Ă©tape logique : comprendre lâimpact sur le confort et la valeur du bien, afin de calibrer lâinvestissement.
ConsĂ©quences sur confort, santĂ© et valeur immobiliĂšre : lâeffet domino de lâhumiditĂ© 2026
Un mur humide, ce nâest jamais quâun souci de peinture. Lâeau dans la maçonnerie refroidit la paroi, augmente la consommation de chauffage et dĂ©tĂ©riore lâair intĂ©rieur. Les moisissures libĂšrent spores et COV, irritent les voies respiratoires et fatiguent lâorganisme. Dans les projets familiaux, on le ressent vite : enfant asthmatique plus sensible, sommeil perturbĂ©, nettoyage rĂ©pĂ©titif sans rĂ©sultat durable.
Impacts concrets au quotidien
- đ„ DĂ©perditions : paroi froide, sensation de courant dâair mĂȘme fenĂȘtres fermĂ©es.
- đ€§ SantĂ© : allergies, toux, irritation oculaire, maux de tĂȘte rĂ©currents.
- đ§ Confort acoustique en baisse : placo imbibĂ© moins performant.
- đ§Œ Entretien : murs qui se salissent vite, odeurs persistantes.
- đ Immobilier : dĂ©cote possible si lâacheteur dĂ©tecte des reprises âcosmĂ©tiquesâ.
| ConsĂ©quence principale đĄïž | Effet concret đ | Enjeu 2026 đ |
|---|---|---|
| Mur humide en permanence | PiĂšce plus froide, chauffage accru | DPE potentiellement dĂ©gradĂ© đ |
| Moisissures derriĂšre placo | Allergies, odeurs, inconfort | CritĂšre de dĂ©cence du logement â |
| Placo dĂ©gradĂ© | Cloques, fissures, aspect nĂ©gligĂ© | NĂ©gociation Ă la baisse Ă la revente đ¶ |
Pour un propriĂ©taire, lâĂ©quation est simple : assainir crĂ©e de la sĂ©cheresse des parois, amĂ©liore la performance Ă©nergĂ©tique et sĂ©curise la valeur du bien. Or, câest prĂ©cisĂ©ment le rĂŽle du traitement de lâhumiditĂ© ciblĂ©, que lâon aborde juste aprĂšs.
La suite logique consiste à traiter à la source, puis à reconstruire des cloisons pensées pour respirer et durer.
Traiter les remontées capillaires avant de refaire le placo : méthodes, étapes et coûts 2026
On peut aimer la dĂ©co, mais la technique passe dâabord. Traiter la capillaritĂ©, câest organiser le chantier par prioritĂ©s : stopper lâeau, laisser sĂ©cher, protĂ©ger durablement. Les solutions diffĂšrent selon le bĂąti, la nature du sol et lâaccessibilitĂ©. Lâobjectif reste identique : crĂ©er une barriĂšre fiable Ă lâascension de lâeau et mieux gĂ©rer son chemin autour de la maison.
Les grandes familles de solutions
- đ Injection de rĂ©sine hydrophobe : on crĂ©e une coupure de capillaritĂ© au bas du mur.
- đ Drainage pĂ©riphĂ©rique : on Ă©loigne lâeau des fondations et on rĂ©duit la pression hydrostatique.
- ⥠Ălectro-osmose (cas spĂ©cifiques) : on inverse le flux dâeau dans des murs trĂšs Ă©pais.
- đ§± Reprise dâenduits : on remplace les enduits trop Ă©tanches par des enduits respirants.
- đš Ventilation : VMC, entrĂ©es dâair, circulation derriĂšre mobilier pour limiter la condensation.
| Solution đ ïž | RĂŽle principal đŻ | Budget indicatif 2026 đ¶ |
|---|---|---|
| Injection de rĂ©sine | Coupure de capillaritĂ© horizontale | â 3 000 Ă 6 000 ⏠|
| Drainage pĂ©riphĂ©rique | Ăvacuer lâeau autour des fondations | â 8 000 ⏠(selon terrain) đ§ |
| Ălectro-osmose | Inverser flux dâeau maçonnerie | Variable, Ă©tude prĂ©alable ⥠|
| Reprise dâenduits + VMC | Respiration + gestion vapeur | Au cas par cas đ§Ÿ |
Plan dâaction recommandĂ©
- đ§© Ătape 1 â Diagnostic global: murs, sol, ventilation, extĂ©rieur.
- đ§© Ătape 2 â Traitement prioritaire: injection et/ou drainage, reprise de points faibles.
- đ§© Ătape 3 â SĂ©chage: plusieurs semaines Ă quelques mois selon murs.
- đ§© Ătape 4 â ContrĂŽle: mesures dâhumiditĂ© rĂ©siduelle avant doublage.
- đ§© Ătape 5 â RĂ©fection soignĂ©e: systĂšmes dĂ©montables et matĂ©riaux adaptĂ©s.
Ăvite les âsolutions miracleâ type peinture Ă©tanche seule. Elles masquent le symptĂŽme sans rĂ©soudre le problĂšme. La rĂšgle dâor reste valable : âdâabord la cause, ensuite la rĂ©paration des mursâ.
Refaire durablement les cloisons : matĂ©riaux, isolation contre lâhumiditĂ© et dĂ©tails de pose
Une fois lâeau maĂźtrisĂ©e, place Ă la reconstruction. Le but est de reposer des plaques de plĂątre avec une isolation contre lâhumiditĂ© pertinente, une ventilation correctement pensĂ©e et des dĂ©tails de pied de cloison qui bloquent les remontĂ©es rĂ©siduelles. Dans beaucoup de chantiers, la diffĂ©rence se joue dans les 20 premiers centimĂštres au-dessus du sol.
Matériaux et systÚmes qui tiennent dans le temps
- đ© Placo hydrofuge (plaques vertes) : plus rĂ©sistant aux ambiances humides.
- 𧱠Ossature métallique: évite le contact direct avec le mur, facilite le démontage.
- 𧔠Isolants imputrescibles: laine de roche, liÚge, chanvre densifié.
- đ§° Film en pied de cloison + mousse PU: barriĂšre contre lâhumiditĂ© rĂ©siduelle.
- đš Ventilation pensĂ©e: VMC entretenue, grilles discrĂštes, circulation derriĂšre meubles.
| ĂlĂ©ment de la cloison đ§± | Option recommandĂ©e â | Atout principal đ |
|---|---|---|
| Type de plaque | Placo hydrofuge | RĂ©sistance Ă lâhumiditĂ© đ© |
| Structure | Rails/ossature métallique | Moins de contact avec mur humide |
| Isolant | Laine de roche / liĂšge / chanvre | Imputrescible, durable âł |
| Pied de cloison | Film + mousse PU au bas | BarriĂšre anti-remontĂ©es đ« |
Gestes de pose qui font la différence
- đ Laisser un lĂ©ger jeu en pied de plaque pour Ă©viter lâaspiration dâeau par capillaritĂ©.
- đ© PrivilĂ©gier la pose sur ossature plutĂŽt que le collage direct.
- đ§č Ăvacuer tous les matĂ©riaux moisis, nettoyer et dĂ©sinfecter les supports.
- đ Respecter le temps de sĂ©chage aprĂšs traitement et avant fermeture.
- 𧯠Intégrer une stratégie de prévention des moisissures (ventilation, habillages respirants).
Cette Ă©tape clĂŽt le cycle vertueux : cause traitĂ©e, parois assĂ©chĂ©es, finitions durables. LâintĂ©rieur retrouve santĂ© et style, sans risque de recommencer lâhiver suivant.
Comment différencier remontées capillaires et condensation ?
Les remontĂ©es capillaires marquent surtout le bas des murs (taches, salpĂȘtre, placo gondolĂ©). La condensation sâinstalle plutĂŽt en partie haute et dans les angles avec moisissures superficielles. Un diagnostic combine mesures dans les matĂ©riaux, observation extĂ©rieure et thermographie pour trancher.
Faut-il traiter avant de refaire les plaques de plĂątre ?
Toujours. Refaire le placo sans stopper lâeau revient Ă masquer le problĂšme. Traite la cause (injection, drainage, reprise dâenduits), laisse sĂ©cher, puis repose des cloisons adaptĂ©es.
Le placo hydrofuge suffit-il contre la capillarité ?
Non. Le placo hydrofuge rĂ©siste mieux Ă lâhumiditĂ© ambiante, mais ne bloque pas la remontĂ©e dâeau dans la maçonnerie. Il sâutilise en complĂ©ment dâun traitement structurel.
Combien de temps attendre aprĂšs traitement avant de fermer ?
Selon la nature du mur et son taux dâhumiditĂ©, compte de quelques semaines Ă quelques mois. ContrĂŽle rĂ©guliĂšrement le taux dans le support avant de refermer le doublage.
Quelles précautions pour respecter les normes construction 2026 ?
Assure un diagnostic documentĂ©, traite la source dâeau, amĂ©liore la ventilation et utilise des matĂ©riaux adaptĂ©s. Garde des preuves des interventions (photos, fiches techniques, PV de rĂ©ception) pour sĂ©curiser DPE, dĂ©cence et revente.


